Les évêques de France mettent en place neuf groupes de travail pour améliorer la lutte contre les abus sexuels dans l’Eglise

L’épiscopat catholique français a annoncé la mise en place de neuf groupes de travail pour lutter contre les violences sexuelles dans l’Eglise. Des groupes qui sont composés de diacres, de prêtres et d’évêques ainsi que de laïcs, dont certaines personnes victimes.
Dans un communiqué de presse publié ce mercredi, la Conférence des Evêques de France (CEF) a annoncé la mise en place de neuf groupes de travail « dans le cadre de la lutte contre les violences et agressions sexuelles et les abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église ».
Lors de leur Assemblée plénière en novembre 2021, les évêques de France avaient promis la mise en place de ces groupes de travail, parmi d’autres mesures destinées à lutter contre les abus sexuels dans l’Eglise catholique. Une initiative qui a avait également été préconisée par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) à la suite de la présentation de son rapport en octobre 2021 qui faisait état de chiffres accablants.
Ces neuf groupes de travail sont dirigés par des laïcs et sont composés de diacres, de prêtes, d’évêques, ainsi que de laïcs et de personnes victimes.
L’ensemble des groupes est également piloté par un laïc, Hervé Balladur, placé sous la responsabilité du Secrétaire Général de la CEF.
Ce père de famille qui a fait sa carrière dans l’informatique et les nouvelles technologies est paroissien à Vincennes. La CEF indique qu’il « connait bien le fonctionnement de l’Eglise » puisqu’il a été « délégué synodal du diocèse de Créteil », qu’il est actuellement « membre du Conseil Pastoral Diocésain » et qu’il « participe à des actions pastorales locales au service du catéchuménat des adultes ou de l’animation de parcours Alpha ».
Les groupes travailleront sur différentes thématiques dont « partage de bonnes pratiques devant les cas signalés », « confusion et accompagnement spirituel », « analyse des causes et des violences sexuelles au sein de l’Eglise » ou encore « discernement vocationnel et formation des futurs prêtres ».
Un temps de réception global de leur travail est prévu au printemps 2023.
Camille Westphal Perrier